Le 8 janvier 2023, plusieurs milliers d’émeutiers d’extrême droite dévastaient les principales institutions brésiliennes, situées sur la place des Trois-Pouvoirs, à Brasilia, une semaine après l’investiture du président élu, Luiz Inacio Lula da Silva. Des actes violents qui laissent encore des traces dans la société brésilienne. La question de l'amnistie est notamment toujours brûlante. Environ 1 500 personnes ont été arrêtées et une trentaine d'émeutiers ont été condamnés à des peines allant jusqu'à 17 ans de prison pour tentative de coup d'État.Le journal Folha de Sao Paulo montre des images de l'évènement pour ne pas oublier ce qu'il s'est passé ce jour-là. On y voit des milliers de partisans de l'ancien président Jair Bolsonaro affluer vers le siège des trois pouvoirs à Brasilia et pénétrer dans le palais du Planalto, siège du pouvoir exécutif, mais aussi le bâtiment du Tribunal suprême fédéral.Une marée humaine, vêtue de vert et de jaune, les couleurs du Brésil, qui en quelques heures a détruit et vandalisé des œuvres d'art, dont un tableau du peintre brésilien Emiliano Augusto Cavalcanti, estimé à 8 millions de reais (plus de 12,6 millions d'euros), troué à six reprises. Le quotidien montre comment l’œuvre intitulée As Mulatas a été restaurée et a été rendue cette semaine au palais du Planalto. Lors d’une cérémonie de commémoration en présence du président Lula, le tableau a été présenté comme d’autres œuvres endommagées lors de l’invasion du bâtiment.À cette occasion, la première dame Rosangela da Silva a prononcé un discours dans lequel elle a déclaré que le palais du Planalto avait « été victime d'une haine qui continue d'encourager les actes antidémocratiques, ainsi que les discours fascistes et autoritaires » rapporte le Folha de Sao Paulo.Mais il n'y a pas que les œuvres d'art qui demandent réparation. Le journal El Globo publie une interview de la future présidente du tribunal militaire supérieur.Maria Elizabeth Rocha estime qu'il est trop tôt pour parler d'amnistie pour les personnes impliquées dans cette insurrection, car tous les inculpés n'ont pas encore été jugés, notamment les logisticiens qui ont permis le transport ou aidé l'installation des émeutiers lors du campement devant le quartier général de l'armée. « Il faut avoir une vision complète de ce qu'a été le 8 janvier, tout clarifier, et pouvoir en parler, car l'amnistie, c'est le pardon, pas l'oubli », précise celle qui aura la tâche de superviser l'enquête sur ces évènements, et pour qui la date du 8 janvier est toujours « une blessure ouverte qui prendra du temps à cicatriser ».15 ans après le séisme en Haïti : « Une réponse internationale motivée par une certaine peur »16h53, le dimanche 12 janvier 2010. Une date et une heure qui resteront à jamais gravées dans la mémoire des Haïtiens. Ce jour-là, un séisme de magnitude 7 au large de Port-au-Prince engloutissait la capitale haïtienne, faisant plus de 280 000 morts et 300 000 blessés. Dimanche prochain, le pays commémorera les 15 ans de la catastrophe, dans le contexte d’insécurité que l’on